BIENTÔT L'AURORE
Hélas,
L’aurore est déjà si proche.
Mon coeur ne se maintient pas dans la nuit noire.
Il écoute déjà les premiers chants.
Et répond
“Je suis même”
À l’astre approchant.
Pourquoi
Mon coeur
ne demeure-t-il pas dans les méandres des douleurs ?
Pourquoi
La joie traversant les larmes
Reste socle des blessures ?
Même la mort m’offrira un matin radieux.
Tel le miroir de la nature
Où l’éternel et l’éphémère sont jumeaux amoureux.
Où rien offre l’amour,
Où la disparition est l’acte de mémoire.
Je quitte ici la terre.
Je quitte ici la vie.
Siégeant fermement sur ce que j’ai toujours été,
Témoin de l’éphémère et de l’éternel.
Tel l’amour infini.
C’est ainsi que mes derniers mots s’adressent au vide.
Ce même vide, témoin du monde et de la beauté de la nature.
Merci solitude d’offrir la paix,
Merci monde de ne pouvoir me quitter.
Merci beauté, de m’accorder cette danse joyeuse avant que le rideaux ne se ferme, à tout jamais.
À croire que la source du vivant est aussi vaste que l’espace
Et le temps
Prenons-le,
Et disons-nous,
Adieu.
-jo-
Vous pouvez m'envoyer un mail à jonathan.dupui@aquilenet.fr, n'hésitez pas.