CLOWN 4/#

Il paraîtrait qu’il y ait une chance de dévoiler ce qui est.
Alors on m’envoie ici.
Moi, le représentant du “voile du monde”, je suis le plus qualifié pour faire en sorte de boucher cette faille, ce trou là, qui ne cesse de se déboucher…
À moi, on m’a dit :
“Ouais, vas-y, fais mois mal.”
Alors :
“d’accord.” J’ai dit,
“mais…” Que j’ai fait,
“mais ça va vraiment faire mal…”
Et là ça a répondu :
“Ouais mais même!”
Alors j’ai fait :
“ah…”
En levant les bras.

“Un clown, comme moi, sait que c’est très triste de savoir qu’il n’y aura bientôt plus de spectacle à voir… Mais un clown, comme moi, sait qu’il n’a pas mal quand il meurt… Par exemple, Imagine une terre perdue, trop tard, fin des ressources. Une vie entière face à l’extinction. Où le soleil lui-même a brûlé toute son énergie. De ce constat, une idée collective émerge : la construction du plus gigantesque lance-pierre pour qu’un clown, lui qui n’a pas mal quand il meurt, soit balancer seul quelque part suffisament loin pour que le rire se produise encore, quelque part… Mais tous les humains de cette terre en dernier souffle n’avaient pas compris pourquoi un clown, comme moi, l’est… Et vous, là, aussi, qui lisez cette histoire, vous ne le savez pas non plus…”

“Et, petit à petit, un clown, comme moi, se mettra à parler pour tenter de l’expliquer…”

“TU CROIS QUE T’ES QUI POUR ÊTRE LE MOINS AIMÉ ?…”

-jo- (LE moins aimé)