COLÈRE
L’expression de la colère
Ne s’entend pas de la même manière que
Le colérique.
Mais cela se mélange
Et inexorablement me conduit aux larmes.
Quelles larmes faut-il que je pleure encore pour que j’arrête d’être le colérique ?
Et quel est le sujet de ma peine comme de ma colère ?
Est-ce bien censé de faire des sentiments
Ou des sensations
Ou des émotions
Mon identité ?
Suis-je réellement passer à côté de l’expression de la joie,
Du contentement
Ou du calme ?
Si j’avais face à moi le regard du monde,
Quel serait le sujet de mes contrariétés ?
Ai-je la force de me soumettre
À ne pas me plier à la distance absurde entre
Deux personnes, entre
Deux cultures, entre
Les différences sociales, ou
Tout ce qui me donnerait l’occasion de diviser encore un peu plus le monde ?
J’aime à espérer
que mes cris et ma radicalité
Ne sont que l’élan de détresse du retour à la paix.
Nous ne poucons pas échapper à notre écoute.
L’expression de la colère est chargée d’amour.
Le colérique la joue mal.
Le colérique a oublié qu’il portait des oreilles d’amour.
Et le fond de mon coeur espère que la colère soit alors
ce qui m’extirpe de comment je voudrais que le monde me voit.
J’hurlerai l’unique Stabat Mater Furiosa au monde en colère.
Qu’est ce que je sers ? Et qui ?
Si c’est moi, que la foudre s’abatte.
-jo-
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