DES KILOS DE CHAÎNES
Quand ça va pas, ça se voit.
Quand ça réfléchi, ça se voit.
Quand ça ne fait que penser, ça se voit.
Quand ça dit que ça va, et que ça va pas, le mensonge se voit.
Quand ça dit que ça ne refléchi pas, alors que ça le fait, le mensonge se voit.
Quand ça demande ce qu’il y a, pour tenter d’éviter de parler, quand on entend à l’intérieur d’une tête toute la colère et l’agressivité, et que, de l’extérieur, on voit un bloc faussement souriant, ça laisse imaginer une colère ou une agressivité bien plus énorme que celle de l’intérieur.
Comme si l’autre craignait sa colère, comme s’il ne pourrait pas la contenir.
Que s’il lâche un seul mot, de tout ça, qui n’est qu’une émotion, l’émotion l’avalerai et le monstre surgirait, dévorant tout sur son passage.
Nous souhaitons parler au monstre.
Que ça le mette sous des chaînes, des kilos de chaînes, et que ça nous laisse lui parler.
Surtout si ça a peur du monstre.
Nous nous y mettrons à plusieurs, à plusieurs tout s’exorcise.
On lui dira de laisser ça tranquille.
Que se passerait-il si ça et le monstre était une même chose ?
Qu’est-ce qui justifierait que c’est difficile de contenir le monstre ?\
Au moins, on saurait ce que ça dit.
-jo-
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