JE ME PRENDS POUR QUI ? #2

Est-ce bien du silence que je reçois ? non. Je ne reçois pas le silence mais le silence s’entend. Je suis ce qui est. Ce qui est n’a pas d’autre place. Toutes mes luttes m’ont achevées. Je n’en ai pas gagné une. Surtout, surtout celle d’exister. Ce qui n’est rien. Qu’une particule d’eau dans l’océan, Le désir au ventre de, encore, en découdre avec la vie. Tout est pourtant vain, non ? Je suis pourtant vain, non ?

J’ordonnerai encore d’être quelqu’un qui importe. Je plierai la liberté à mes désirs. La liberté de tous ceux qui ne m’aiment pas. Mais je serai encore tué par cette liberté. Et personne n’exécutera ma volonté. Ma volonté est vaine, non ?

Quelle est donc ma place alors ? Ce qui est… vais-je alors m’écraser pour de bon ? Serai-je “l’écrasé” ? Je serai celui qui est vu pile poil comme ce que je ne voulais pas être. Voilà comment la volonté est vaine. Je trouverai sans doute l’excuse de la modestie, de l’humilité pour manigancer et reprendre le trône : toujours tendu par mes désirs. Ces désirs que je n’aurai jamais su cacher de moi. ou de celui qui sera libre de mes enjeux verra aussi la supercherie. Je n’aurai de choix que de l’abattre. Faire taire cet autre en poussant la calomnie. Aors, encore une fois, l’effritement du semblant de paix se sentira, avec mon royaume, mon trône et mes sujets. Il ne me restera que des décombres. PLus de pitié. Je vivrai alors dans la haine d’avoir été abandonné par tous. Je continuerai à raconter mes histoires d’un avant brillant. Mais ne serai-je pas pris par des oreilles attentives. Serait-ce celles-là que je détesterais le plus ?

-jo-