LE CADEAU DE L'HUMANITÉ

J’ai reçu un cadeau, un jour.
Un cadeau si espéré, si salvateur.
J’ai ressenti une gratitude si forte.
Que la ressentir n’était pas suffisant.
Alors je l’ai exprimé.

J’ai également senti,
Dans le mouvement de la gratitude,
Comme un déchirement.
Comme si toutes mes tentative à exister s’écroulaient,
Toutes les idées de moi-même n’étaient que la sincérité de l’arrogance.

Mais la gratitude était tellement forte
Que choisir de poursuivre le déchirement était l’unique voie
pour révéler ce que je suis.

“En mourrais-je ?” m’apparaissait également comme un jeu
Pour me distraire de cette trajectoire limpide.
“Oui” m’a répondu
Ce qu’il y a de plus haut
Dans le vaste silence.
Et même cela continuait d’être un jeu pour me faire tourner l’attention vers les nécessités d’existence.

RIEN NE PEUT PLUS EXISTER
QUE MOI SANS MOI.

Et il a suffit d’un vent, un léger, un rien.
Il a suffit d’un mouvement dans l’harmonie du vivant
Pour que mes yeux puissent voir
La liberté,
Non pas se dévoiler, car ce sont mes yeux qui se sont mis à voir,
Mais plutôt m’inviter
À sa même danse.

J’ai alors compris que ce cadeau m’attanait depuis longtemps.
Alors la gratitude s’est consolidée
Comme certitude à la place d’être vivant.

Oh quelle joie qu’est l’humanité
Que d’avoir le pouvoir de se pardonner.

-jo-