LES DÉSIRS
LES PROBLÈMES ET LES DOULEURS\LES ANGOISSES ET LES FRUSTRATIONS
Tout ce qui nous arrive vient de l’ailleurs.
L’attachement à ces ailleurs est une tentative d’apparition, une e xcuse fortuite pour nous permettre d’être quelqu’un qui compte, car souffrant des choses du monde, ou des choses de l’esprit, ou des choses du corps.
Chaque petite pustulle devient l’entrée obscure de la mine d’or du désir de reconnaissance. Alors nous y pénétrons armé de notre appétit commun : y chercher notre richesse.
Mais nous nous cognons contre les murs, et nous accusons leur présence ici. Et plus nous avançons dans la mine, plus les murs se resserrent.
Nous passons alors à l’angoisse. Tout, toujours tourné pour que les ailleurs nous appartiennent.
Pour essayer d’avoir une place plus large que celle qui nous étouffe dans ces mines. Et les murs sont là.
Nous sommes peu à poursuivre après l’angoisse, car snous sommes nombreux à savoir qu’après, qu’après l’angoisse, il n’y a rien.
Nous sommes tellement nombreux qu’au moment de l’angoisse, nous sommes plus les seuls à s’attacher aux ailleurs. Et nous devenons enfin, juste avant de découvrir que c’est bien rien qui suit l’angoisse, reconnus par des gens s’étant eux-même reconnus, eux-même dans leur propre flatterie d’avoir su écouter un ailleurs dans l’horreur des angoisses.
Aller après l’angoisse est donc le geste à épprouver pour le comédien. La savoir comme désir est le bonmoyen pour devenir un personnage tyran, ou du moins horrible. Si l’angoisse est su comme désir, le goût du jeu de l’angoisse agit comme une perfidie des plus subtiles. Où l’intérêt est de faire plier l’autre par imploration, ou suffocation. Suffoquez.
-jo-
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