RÉCIT DE MA MÈRE
LE NON-AMOUR
Un beau jour, l’épopée du non-amour commença.
Ce jour-là fût précisement lors de l’annonce de mon père d’un déménagement imprévu, imposé et quasi immédiat.
Mais moi, j’avais ma vie, ici. J’avais mes amis, ici. J’avais de l’amour, ici. J’aimais, ici.
Mais l’époque, autant que la bassesse de l’intellect familial, ne permettaient pas de prendre en compte l’avis de l’enfant, et encore moins si celui-ci aller pas tarder à être une jeune femme.
Voilà ce que j’étais en train d’atteindre dans ma vie, une femme. Et tout ce qui poussait sur mon corps ne faisait qu’augmenter ces fantasmes aujourd’hui fades de prince charmant, de canon de beauté que l’époque pouvait commencer à faire émerger dans les quelques médias disponibles pour des finances si réduites.
Ma beauté plastique a toujours été nommé par autrui, et jusqu’alors je la nommais également. Moi aussi, j’aimais ce corps.
EN septembre 59, nous prîmes la route avec la camionette familiale, en direction de l’île de Ré.
Pour la première fois de ma vie, je voyais la mer. Ma nouvelle fût merveilleuse, au maximum deux heures.
Les insulaires dans les années 50 60, avaient tous les caractères des racistes en puissances, et être du continent, des autres vivant à trois quart d’heure en bateau de l’île, ceux-là, étaient insultés, maltraités. Plus tard, je prendrai le temps de parler de la connerie de mon père…
-jo-
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