SUCRE DU MONDE

Faire du goût du monde quelque chose de sucré.

J’ai perdu le goût du sucré, il ya 14 ans. Mon palais et ma langue reconnaissent tout sauf le sucré. Toute la festivité et la danse que le sucré offre ont disparu. Le chocolat sans le sucre est dégueulasse d’amertume à en préférer vomir dans sa bouche ses pâtes du midi. Les bananes sans le sucré, c’est un peu comme manger une semelle gluante.

Abandonner le monde, ce n’est pas pour autant le perdre de vue.
Abandonner le monde, c’est abandonné nos relations à ce monde-là, ce n’est pas pour autant en perdre les échanges.
Abandonner le monde, c’est abandonné l’idée que l’on se fait de nous-même avec ce monde-là, ce n’est pas pour la fin de la liberté du monde.

-jo-