VIOLET.TE.S
Last updated: Nov 2, 2022
“Tant qu’il y aura des comptoirs, il y aura des héros.” - Maxime Uzerchoise -
La réparation de l’enfant brisé
En morceaux.
Il y aura toujours un doute.
D’avoir réussi à tous les rassembler.
Ces morceaux peuvent être précieusement portés, des générations durant.
Il y aura toujours un doute.
Ils ne pourront être recollés.
Ces morceaux peuvent bien se remettre à leur place, donnant, jusqu’au soufflet, l’aussi imposante solidité d’un château de cartes.
Mais ils ne pourront se relier.
Puis, il y aura toujours un doute.
Les avons-nous bien tous rassemblés ?
Ces morceaux peuvent bien être abandonnés.
Y a-t-il réellement besoin d’attendre qu’une ode y soit chantée ?
Y a-t-il le besoin du cercueil de soie pour les y déposer ?
Car, malgré tout, le doute se poursuivra.
Sont-ils tous rassemblés ?
Nous pourrions toujours trébucher sur un éclat de nous-même, au détour d’un croisement comme à l’angle d’un couloir.
Et comme les écorchures se soignent d’elles-mêmes, nos bobos alors ne s’infectent que par la panoplie de nos opinions.
Nos plaies suintent de nos bons droits.
Nous n’avons pas reçu notre diplôme d’enfance.
Alors nous sprintons encore dans le brouillard.
Et nous espérons ne pas nous faire remarquer.
Avons-nous vraiment oubliés que ce n’est qu’en suspens qu’un brouillard nous invite ?
Nous sommes des agaçants agacés.
Sommes-nous vraiment si insatisfaisants pour nous-mêmes d’être aussi insatisfaits ?
Nous nous posons plus la question.
Au moins,
Plongeons, depuis notre certitude, notre regard dans celui de notre mère certaine pour déceler avec légèreté l’innocence inavouée.
Et depuis l’intérieur du berceau ?
C’est que j’aimerai savoir pourquoi je suis là ?… Si ce n’est pas pour vous…
Et vous ? Est-ce pour moi ? Et non, c’est pour vous. S’il vous plaît, non, tout cela, tout ça (le théâtre), et ça (le costume), ça (le maquillage), ça (le coeur), c’est pour vous.
Et vous ?
Je vais avoir besoin de votre attention, d’abord. C’est à dire que vous n’avez pas à suivre d’autres mouvement que ceux-là.
Puis, je vais avoir besoin, en plus, de votre silence.
Parce que si vous faites du bruit,
Vous voyez, il ne se passe rien.
Passons, Passons
De prendre tout pour soi
à prendre tout pour l’autre.
PROPOSONS NOUS LA PAIX.
ZOR - OROH ROROPOH !! On se calme !!
SERGE - Quelqu’un est entré dans le phare !!
YEROELLE - Qui aurait bien pût y entrer ?…
LE GARDIEN DU PHARE - Pourquoi pleures-tu Serge ? T’inquiéte, on est là ! Zor ! Monte Jusqu’à moi ! Des choses ici, s’y sont gravées.
ZOR - ARRÊTE DE PLEURER, te dit le gardien, Serge !
SERGE - (au gardien) Et qu’est ce que ça dit ?
LE GARDIEN DU PHARE - Ça ne veut rien dire en l’état… Tu sais, d’ici, l’extérieur est tellement fort de beauté, que ma capacité à m’en aller fait m’y intéresser d’office… IL N’Y A VRAIMENT PAS BESOIN D’AVOIR PEUR, et entend comme la mer se calme.
SERGE - Zor ? Tu dors ?
ZOR - NON, Je suis passé au-dessus. Dors, toi, Serge.
YEROELLE - On t’aime.
(Pendant ce temps Z0R0 chante “fly me to the moon” pensant qu’il a la carrure d’un crooner.)
ZOR - C’est donc ça : … ?
LE GARDIEN DU PHARE : …
YEROELLE : .
SERGE - Je sais qui c’est ! C’est un tonton !
ZOR - Tu ne devais pas dormir ? toi !
SERGE - Si, mais non, mais ça va, en fait. Tonton, c’est un autre avec ton de patron. Comme Papa! Papi… Papa!…
LE GARDIEN DU PHARE - Zéol est par là ?
ZOR - Je l’appelle… Et dans le pire des cas, j’appelle Mero….
(apparaît) Z0R0 - Vous connaissez la vitesse de l’érosion ? C’est dingue ! (puis se barre)
ZEOL - Que pouvons-nous faire dans ce bas monde à part des ponts ?
TOUS LES AUTRES EN CHOEUR - FLOTTER !
ZOR - Ou sombrer.
SERGE - Mais faire des ponts, c’est mieux !
YEROELLE - À quoi cela servirait-il de toute façon ?
SERGE - BEn je sais pas, imaginez !
YEROELLE - Nous sommes déjà dans l’imaginaire, Serge.
SERGE - À pouvoir étendre les liens entre les personnes.
LE GARDIEN DU PHARE - Qu’est ce que c’est ?
YEROELLE - (se tient en silence)…
Z0R0 - (face public) Qu’est ce que c’est ? (puis se barre.)
YEROELLE - (se tient en silence)…
ZOR - Je préfère retourner dormir…
LE GARDIEN DU PHARE - Bonne nuit Zor, Et enlève la peau de la sorcière, tu sais que tu dors mieux quand tu n’as nul besoin de te couvrir d’autres peaux que la tienne.
ZOR - Oui. Je sais.
C’est dans une pièce vide, qu’on m’a mis. Je vais même dire jeté. J’aime bien le dire ainsi “jeté”. J’avais, avant d’être “jeté” dans une pièce, j’avais réussi à prendre l’attention d’un groupe de personnes pendant cinq jours entiers. Nous nous étions mis d’accord que nous garderions les nuits pour dormir. Et, si mon souvenir est bon, je pense l’avoir accepter. Sauf à la fin du cinquième jour. Ces cinq jours n’avaient que pour objectif finalement de réaliser le plus fantastique des caprices, celui de faire naître Z0R0 jusqu’à le faire retrouver les genoux de sa mère. Je dis cela à partir du savoir que les clowns naissent de leur propres chiasse à chier.
ORDRE : Leur propre chiasse ?? POur commencer oui. Après ils ont à s’ouvrir à la merde du monde pour en faire un miroir.
Arrivé à la fin de ce cinquème jour, l’autre versant de la pièce commençait à se voir pour ma part, et puisque tout cela se mit à dégueuler, d’une manière trop inssuportable, on me jeta dans une pièce vide. Bon c’est vrai que j’aimais l’idée de ce jeu nouveau suivant l’ancien. En fait, ils m’ont installé un matelas gonflable, à manger, ma femme, qui à toujours tendance à vouloir placer du Chalabla un peu partout, me met une bougie “à la cire d’abeille” dit-elle. À ce moment là, on ne savait pas encore qu’on en trouvait dans tous les biocoop du coin. Ce qu’elle me tendait avait tous les atraits d’une authentique bougie de sorcière, d’une rareté ancestrale. Et moi, je savais que la pièce dans laquelle j’allais y être seul pendant je ne sais combien de jour, appartenait à une réelle sorcière contemporaine.
LE SAVOIR, CONTRAIREMENTÀ L’ÉCONOMIE, N’AUGMENTE PAS PAR LE PRINCIPE DU VASE COMMUNICANT. COMMENT UN ENSEMBLE DE SAVOIR PEUT FAIRE POIDS DANS LA BALANCE ÉCONOMIQUE ? POUVONS-NOUS LE PRODUIRE SEUL ? NOS PÈRES SONT-ILS VRAIMENT ABSENTS ? QUE NOUS INDIQUENT-ILS ?
LIBRE À NOUS DE NOUS EN SERVIR ? ADIEU. PAPA.
L’ART DE LA GRAVITÉ INVERSÉE !
Comment est-il possible que celui qui n’a rien à dire soit celui qui soit sur scène?
Je n’ai rien à dire.
Car je n’ai rien à porter. J’ai dejà porté tous les costumes. Et j’ai toujours vu, toujours su lorsque j’en portais.
Comment pouvez-vous supporter que celui qui n’a rien à dire soit celui qui vous parle ?
Pourquoi vous ne pouvez le supporter ?
Pourquoi ne pouvez-vous pas accepter de justement le laisser parler sans
dire ?
Ces mots-ci ne sont-ils pas déjà suffisament distractifs ? N’êtes-vous pas déjà en accord avec le fait instantané que vous écoutez lorsque rien ne parle ? Lorsque rien ne tente de vous assombrir la clarté avec laquelle vous recevez ce que je vous dit ? Que vous dis-je ?… Je vous avais prévenus, je n’ai rien à vous dire car j’ai reconnu votre exactitude. Je connais la puissance de votre dissernement.
Et c’est en sachant cela que j’ai pût reconnaître tous ces costumes, tous ces titres, toutes ces formes, que je n’ai fait qu’essayer de vous faire gober, de force.
Mais vous avez toujours été trop libre pour mes désirs. Et c’est à cela que je vous remercie.
Je vous remercie d’avoir laissé un espace si clair même à celui qui n’a rien à dire. Merci. bisou.
PROPOSITION DE VIE COLLECTIVE PAR LA DISCIPLINE DU JEU, ACCUEILLANT LE CAPITALISTE POUR L’ACCOMPAGNER JUSQU’À SA MORT, SANS ABÎMER L’ÉDIFICE ADMINISTRATIF.
Il ne peut y avoir de mesure sur la profondeur de la pensée.
Je ne peux obtenir de résultat sur la profondeur de mon existence lorsque je perçois la nostalgie de toutes choses face à un bord de plage et d’un ciel gris. IL y a aussi le résultat de l’harmonie dans ce qui ne va pas ensemble.
UN - IL NE PEUT Y AVOIR DE GESTE PLUS HAUT QUE CELUI ENTIÈREMENT DÉVOUÉ AU PRÉSENT.
DEUX - COMMENT PEUT-IL SE PRODUIRE ?
UN - JE NE SAIS PAS. PRODUIT DANS CE PRÉSENT PEUT-ÊTRE.
DEUX - OÙ EST-IL ?
UN - A-T-IL BESOIN D’ÊTRE CHERCHÉ ?
Deux jeux ne peuvent se porter en même temps.
Car un jeux est déjà sous-tendu par un double paradoxe.
Un simple paradoxe consiste à tendre deux polarités à son paroxisme.
Un double paradoxe nécessite de reconnaître qu’il ne peut y avoir “solitude” pendant le jeu, car la solitude appartient aussi au jeu.
Il est donc nécessaire d’observer qu’il ne peut y avoir qu’un jeu exigé par la tension d’un double paradoxe.
L’espace, ou bien la présence, ou bien une forme de la reconnaissance de la beauté divine. Cet espace vu, égal à la perfection de l’instant, au travers de la présence, traversant une forme.
Pourquoi, alors, ce même espace, ou bien cette même présence, ou bien cette même forme, choisi de croire que c’est grâce à elle, ou à lui.
Pourquoi existe-t-il autre chose ?
Pourquoi ce mécanisme continue de fonctionner ?
Pourquoi nous n’engendrons que conditionnement ?
Est-ce parce que nous savons profondemment que nous ne servons à rien ?
Que nous dit l’enfance à partir d’ici ? Nous dit-elle que c’est un problème ?
non.
LE CAHIER DES ANIMAUX QUI PARLENT
AUX ENFANTS DU PUITS, PÉRENS
Le vautour se gosse de se gaver de carcasse pour grossir au maximum pour devenir comme un hibou. Mais le hibou surprend toujours le vautour à ne pas manger.
“- personne ne veut être ami avec toi!”
La grande différence entre les deux se trouve dans la manière dont ils se nourrissent. La vautour attend la carcasse, le hibou ne peut se faire surprendre. L’oeil du vautour ne peut pas choisir.
de quelle nourriture parlerais-je ?
Le hibou connaît sa proie. La reconnaît dans son vivant comme proie de lui même.
L’ART NE PEUT SE PORTER PAR LE DÉSIR, CAR IL EN EXPRIME SON ABANDON, TOUJOURS, PUISQU’IL N’Y A QUE L’AUTRE POUR EN ÊTRE UN MIROIR.
COMMENT POUVONS-NOUS NOUS CONGRATULER D’AVOIR FAIT UN GESTE, UN CADEAU SANS SENTIR DES APPLAUDISSEMENTS ?
LE DIABLE EST UN BON RÔLE À JOUER, À IMPROVISER, À RÉINVENTER. CAR IL NOUS FAIT UTILISER NOTRE DISCERNEMENT.
Si quelqu’un arrive est dit : “Bonjour, je suis le Diable, je viens pour vous parler.” La curiosité peut très bien être très forte, vous saurez vous armer d’un discernement suffisament puissant. Qu’est-ce qui pourrait vous le soustraire ?
Peut-être que le Diable vous flattera parlant de vos bons droits, de vos exploits, de vos réalisations et du mérite de vos projets. Mais votre discernement sera assez fort pour sentir qu’il ne parle pas de vous pour vous, mais pour lui. Vous aurez l’audace de vous poser cette question : “Qu’est-ce qu’il cherche ?” Mais en face de vous, c’est le Diable, il l’a dit en arrivant, que peut-il bien vous vouloir à part vous conduire dans le chaos des ténèbres ? Vous le savez. C’est comme si le Diable ne pouvait qu’inviter. Si vous êtes stable avec le fait que votre vie est ce qu’elle est, que votre passé ou votre futur ne sont que des jeux que vous n’échangeriez avec rien d’autres, en découlerait spontanément une légèreté impénétrable. Alors le Diable vomira sa haine, sa détresse de sa condition. Pour vous faire plier par la pitié. Il vous parlera des douleurs causées par les flammes, des bruits d’horreur dans lesquels il a son quotidien, la conneries que ses “subordonnés” lui infligent à longueur de nuits éternelles. etc… Ici aussi, votre discernement vous permet de saisir que le Diable est celui qui allume les feux, qui compose sa symphonie, qui choisi avec qui il traite et qu’il ne peut y avoir de nuit sans jour. Si vous êtes stable par-dessus votre propention à vous inquiéter pour paraître aimable, vous ne serez pas touchés par l’élan de porter secours. Car vous le savez, ici, ça ne serait qu’au Diable que vous vous auto-flatterez. A cet instant, vous le savez, il ferrera. Il vous dominera en ricanant, vous blessera. En profitera pour vous soumettre. Mais vous le savez, vous ne lui donnerez rien. Même si le premier instant fût la curiosité, vous savez que s’il arrête flammes, cris, bazards et caprices. Vous savez que vous seriez capable de l’accueillir comme de le chasser. Car votre discernement ne vous sussurre que “liberté”. Et vous ne pouvez accepter que quelqu’un vous demande votre compassion, elle est déjà en vous. Vous la demander seraait vous contraindre, ça aussi, vous le savez.
C’EST POUR CELA QUE NOUS LEUR DEMANDONS NON PAS DE CROIRE - CE SERAIT DÉBILE - MAIS DE DONNER DE L’ARGENT À QUELQUE CHOSE QUE L’ON CROIT SI ON CROIT. MOUAHAHAHAH!!
LE GARDIEN DU PHARE - (dans un temps propice à la colère) Il est temps que je descende voir le patron. (il descend)
Et toi, le noir ! Regarde d’abord comme je n’ai pas choisi ma couleur, moi qui n’ai fait que m’employer. Et comme il serait simple de me vêtir de la tienne, à toi, Serge Le Noir, comme on dit, Serge de l’écriture noire, moi qui vient du bleu. Serge Engarcia. Monsieur. Patron chéri. Choupinoumou.
D’où viens-tu déjà ? Ah oui, ne me parle pas des mamelles de ta mère, s’il te plaît. Observe juste que tu n’es pas le premier, ni par ta place dans cette multinationale, ni dans le fait que tu es le plus bas ici-bas… tu sais très bien ce qu’il y a en-dessous. Et tu sais aussi très bien ce que tes bêtises bêtes produisent, pas seulement aux autres étages, tu le sais, ça aussi. Mais je te parle des vagues que le phare engendre inéluctablement… Est qu’un phare peut se conduire ainsi quand on sait à quoi il sert ? Lorsque d’un côté, il éclaire pour traverser l’obcurité. Que, de l’autre, la lourdeur de ses ténébres ont à se tenir dans cette terrible solitude pour justement faire se tenir Yeroelle au plus haut dans le sommet d’ici… Toi, Serge, Tu t’agites dans tous les sens en remuant de la merde, parce que tu as peur de ton envirronement… Mais ZOR ne se rêveillerait pas si tu ne t’agitais pas. Tu comprends ça ?…
L’ouverture [et le caprice] du comédien
C’est comme si il était possible d’accepter le caprice qui dit :
"ouvre toi à moi."
Que l’ouverture puisse lui dire :
"d'accord, je suis là, mais est-ce qu'alors
tu peux me le demander au lieu de râler ?"
Et que le caprice réponde :
" Ouvre moi à toi."
À cela, l’ouverture du comédien concluera :
"as-tu réellement besoin de “moi“.
moi qui suis n'importe qui."
TANT QU’UN COMÉDIEN N’ACCEPTERA PAS D’ÊTRE INSIGNIFIANT, IL NE S’OUVRIRA PAS À LA PALETTE COMPLÈTE DU JEU. “À 360°” COMME ON DIT.
(là, se trouve peut-être la dépression de Benoît Poelvoorde)
Quand on sait que nous sommes qu’écrasés pas la vie,
qui sommes-nous alors ?
Tous les phares finissent accrochés à la roche.
Serge ne peut rien faire seul à part dire que c’est lui qui fait tout.
Nous ne pouvons nous sentir plus forts qu’une femme se sentant forte. Sauf si on met cette force au service d’autre chose que l’amour.
UN - LE SILENCE DE L’ÉTÉ.
DEUX - D’une APRÈS-MIDI d’été…
Est-ce que chacune des émotions, chaque mouvement de chaque émotion a une danse précise ?
Sur quel support pouvons-nous être certains de pouvoir s’appuyer ? Pouvons-nous être certains de notre équilibre dans la danse des mouvements émotionnels ?
Mais s’il existe bien une danse précise pour la totalité de chacune,
Où se trouve l’équilibre?
Où demeure la stabilité ?
Où se trouve le calme que nous avons la capacité de percevoir ?
Est-ce que je parle du sol ? Voilà alors une des choses que le comédien partage avec le public.
Qui de lui ou de nous est le plus confiant avec cela ? Pour qui le sol lui-même n’a plus à exister ?
C’est bien par ce silence que je suis saisi.
Ce silence
Des nouveaux-nés
Aux coucher de soleil.
D’un réveil trop tôt
Aux soirées alcoolisée.
De l’acte barbare
Au corps de sa bien-aimée.
Des cris de violences
Aux discours politiques.
Des fractures sociales à la joie demeurante.
C’est bien par ce silence que je suis saisi.
Tout les mouvements du monde s’immobilisent.
Toutes les voix s’éteignent.
Comme depuis toujours.
Éteintes.
RIEN demeure toujours seul son.
Et toutes les tentatives sont vaines.
Comme elles l’ont toujours été.
Un rien blindé d’amour,
Voilà ce qui résistera.
Puisque voilà ce qui s’y entend quand le temps n’est plus de la partie :
Sans course.
Sans contre.
Sans “montre”!
Le vide s’ouvrant au monde,
Comme ne pouvant faire autrement.
S’inclinant de se savoir vide.
Ne pouvant faire que cela.
Les guerres comme les luttes peuvent bien se poursuivre,
RIEN N’ENTEND RIEN À CELA.
Puisque toutes ces actions seront dirigées par l’amour.
Pourquoi,
alors,
je le cherche encore ?
*LE SPEAKER DE LA CROISIÈRE (au début du voyage)
“Il existerait, quelque part, un phare qui se serait certainement décroché du sol.
Personne ne sait pourquoi ce phare se serait décroché.*
Est-ce la terre ferme qui ne voulait plus de lui.
Ou lui, lui-même pris par un désir trop fort de ressembler aux navires, ou bien d’être bercé…
Ou alors les fonds marins qui auraient subitement disparu dans les abysses. Ou encore lui, lui-même tendu trop fort à s’immobiliser dans les cieux ?
Ce phare,
dans sa déchirure au monde pesant,
Ne s’est pas écroulé sur lui-même.
Il se mit a flotter.
Pour ne pas sombrer, il se mit certainement à éclairer plus fort.
Et pour rester parmi le mouvement,
Garda ses caves.
Mais lorsque l’on entend
Qu’une coscience serait
À l’oeuvre,
C’est qu’on en oublie,
Qu’en son centre,
Un gardien.
Y vit.
Depuis toujours.“
LE GARDIEN DU PHARE FLOTTANT -
“Je ne l’ai pas vu se décrocher… Je ne suis même pas sûr qu’il le fût un jour… Et je n’ai aps de souvenir d’un autre endroit, d’où je me serai déplacer, pour arriver jusqu’ici. Je ne comprends même pas à qui je parle, là. Je ne me souviens pas non plus d’un autre âge que j’aurai pu avoir, ni d’anniversaires que j’airais pu fêter… Et puis… Garder un phare libre ne sert pas à grand chose. Faire du rangement, oui… Mais s’il n’y avait personne, personne ne serait embêté pour se mettre à ranger ce que les vagues auraient fait chuter ! Je ne sers à rien. Oui, oui.
Mais… Il faut que je le dise.
Je n’hésite pas à m’accrocher à un nuage pour filer avec le vent.
De toute façon, je peux bien partir aussi loin que je le souhaite.
Sa lumière ne peut être perdu.“
Ni petit.
Ni grand.
Ni fort.
Ni faible.
Ni beau.
Ni moche.
Ni écrit.
Ni chanté.
Ni rires.
Ni pleurs.
Seule l’illusion de la division comme illusion. Pour soulever le voile…
Pourquoi continuer à contempler le vent passer dans les arbres ?
Pourquoi suis-je ravi des jours cléments ? Pourquoi sont-ils tous ainsi ?
Pourquoi la beauté de l’illusion est-elle si précieuse alors ? Alors qu’elle est égale à la lumière de ta présence.
Quels sont que ces mots ?
Suis-je seul à les recevoir ?
ou,
Les dis-je ?
Mais qui serait celui qui parle ainsi ?
Puis-je me permettre de ne rien faire taire ?
Pourquoi maintenir notre expression fermée ? Si ce n’est pour résister à la liberté, alors qu’elle est aussi insaisissable qu’une étoile invisible.
Et les souffrances comme les guerres ou la prétention naissent de l’absurdité du désir d’être reconnu pour ce que nous sommes.
Mais nous ne pourrons jamais rien faire de notre nature profonde, de ce que nous sommes.
Nous mélangeaons notre certitude d’être, avec ce qu’il faut que nous soyons sûr pour être sûr d’être.
Bien que nous n’avons jamais pu accéder à quoi que ce soit de notre nature profonde, puisqu’elle ne peut être quelque chose à saisir ou à savoir.
JOUER L’INQUIÉTUDE POUR LA FAIRE DISPARAÎTRE (FACE À UN PUBLIC. (AUTRE QUE MOI, QUOI) QUI ME VOIT. ET M’ENTEND. LES DEUX, SANS EFFORTS.)
Le capitalisme ne peut créer que de la merde.
Le capitalisme ne peut pas créer.
Et c’est parce que le capitaliste, se croyant capitalisme, croit qu’il ne peux pas créer, que cela le rend fou.
0R0H R0R0P0H !
MÉRO
(Il n’y a dabord pas de mot face à ce qui n’en a pas pour autre chose que cela. c’est le nom d’un personnage.)
LE TRANSPORTEUR D’ÉTOILES
SERGE - Quand on voit la taille de ses couilles, on consent à pleurer…
Une peau ?
Une Mère ?
À quoi cela peut-il bien servir à part pour écouter ce que l’invisble nous raconte ? Comment peux-tu avoir l’audace de souhaiter quelque chose de moi, Vent, alors que je ne peux que te sussurer l’exactitude de ta liberté ?
Que puis-je faire pour soulager ta souffrance à part hurler mon impossibilité ? Oui, oui, même si tu es ma mère, surtout, je dirai.
ZOR (recouvert de la peau de la sorcière) - EXcusez-moi, chère Enfance. Et merci. Je ne sais pas trop si on vous a dit. Mais il falloir que vous le sachiez. Parce que je vais avoir besoin de vous. Je suis tellement désolé. Tellement… Tellement désolé. Mais il n’y a pas le choix.
LE GARDIEN DU PHARE FLOTTANT - Pourquoi a-t-il l’air si triste ? Quelles pourraient être les raisons de la tristesse ? Quand on sait que même le silence s’entend sans effort.
ZOR - Je vais avoir besoin de vous. Mais je ne peux faire que vous le demander. Et vous êtes évidemment libres.
LE GARDIEN DU PHARE FLOTTANT - Évidemment !! Pourquoi pense-t-il ne pas l’être aussi ? Ralala!… J’ai entendu qu’il existait des tas et des tas d’êtres vivants être plus occupés àregler des choses sérieuses sans savoir qu’elles n’existent pas. Ils ont même inventé un truc pour faire exister ce qui n’existe pas. Et il paraît que c’est sur ça que tout le monde se soumet, tout le monde s’oblige, tout le monde se tue, tout le monde se haît!! ahahah!! Il paraît qu’il existe tous ces être vivants là vivant ça, alors qu’on sait qu’ils se posent sur un nuage et voient le ciel depuis tout là-haut, puis s’accrocheà une étoile, filant à toute vitesse, pour finir par s’endormir juste après elle.
ZOR - Me suis-je dit…
LE GARDIEN DU PHARE FLOTTANT - Mais quelle idée que de se dire quoi que ce soit !! De toute façon, qu’est ce que c’est qui le recevra.
ZOR - Je vous le dit, il existe bien une blessure dans le monde.
LE GARDIEN DU PHARE FLOTTANT - … Je ne savais pas.
ZOR - Et… Chère Enfance… Je suis désolé… Désolé… Mais je vais avoir besoin de vos larmes.
LE GARDIEN DU PHARE FLOTTANT - Et vous là, Qu’est ce que c’est ?
ZOR
Quand on connaît, comme moi, le monstre que j’habite… Avec lequel je me transforme lorsque j’enlève la peau de la sorcière de ma peau de monstre. Je peux calmer ma peau par la sienne, mais…
Pourquoi la sorcière s’est-elle décharnéen ? Pourquoi s’est-elle déchirée de tout ce qui était sa douceur ?…\
Parce que ça aurait été plus simple, si c’était de moi qu’elle souhaitait se séparer. Il aurait suffit que nos peaux ne se touchent plus. Et l’opération, la transformation dans des hurlements de souffrance se serait produit. Car si j’ai assez de souffrance, j’accepterai de traverser la douleur pour devenir le monstre de ce chaos qu’elle engendre.
Sorcière ! Tu rases les forêts par ricochet, sur des eaux glacées d’éffroi de voir ses banquises bronzées. Tu dis au hommes de s’écraser face à toi, les broyants par ta rage, Ne vois-tu pas qu’ils le font, ils s’écrasent et quand tu te tournes vers les étoiles pour chialer qu’elles soient toujours aussi nombreuses, eux, ils s’entre-déchirent, et suffoquent, à petit feu.
Pourquoi t’es-tu décharnée Sorcière ? Et dis moi ton nom ?
Elyeron e myeroy e dyeror, yero !
ZOR - Il me semble avoir demander à mon mécène des petits carreaux… Ça ne doit pas être lui qui traite avec la question des carreaux des cahiers… Quelqu’un doit le faire pour lui… Mais je ne vais pas aller le chercher non plus, je vais faire avec des grands carreaux. Je ne m’intéresse pas trop à la populace, d’habitude… Je ne m’intéresse pas du tout à elle, cette populace. Autant que je ne m’intéresse pas à ce gardien du phare, que pourrait-il bien m’apporter. Ce qui compte pour moi, ce sont mes recherches. D’ailleurs cette marque sur cette zone sur la parois de cette grotte apparaît depuis peu.
SYMBÔLE À GRAVER SUR UNE PIERRE RONDE ET LA METTRE À L’ENTRÉE DU CHÂTEAU.
LE DIABLE -
"moi, le diable, je ne peux exister qu'à l'endroit où je n'existe pas."
ZOR - Que faites-vous ?
LE GARDIEN DU PHARE FLOTTANT - Je prends le message et je le fais passer aux étages du dessus.
ZOR - Vous n’allez pas pouvoir décrocher ce symbôle de la paroi de cette…
LE GARDIEN DU PHARE FLOTTANT - Que dites-vous ? (attrapant ce ballon avec la marque de mero)
ZOR - Que dit le message ?
LE GARDIEN DU PHARE FLOTTANT - Mouce.
ZOR - Mousse ?
LE GARDIEN DU PHARE FLOTTANT - Non, Mouce.
IL N’Y A QUE LA LUNE QU’ON NE PEUT DÉCROCHER.
ZOR - Je sais qu’il me manque quelque chose pour soigner le ventre de la sorcière. Et j’étais très heureux de savoir ce qui me manquait enfin. Mais ce fût très court quand je compris ce qu’il fallait que je demande à l’autre… Peu importe qui… Peu importe qui je veux dire enfants comme grandes personnes. L’autre de moi là…
Ah d’ailleurs, je ne me suis pas présenté, je me nomme Z0R Z0RIA. Mais vous pouvez m’appeler par mon prénom… Voyez-vous ?
Z0R, mon prénom. Enchanté ! Ravi ! Merci. Merci…
Et pardon… Pardon pardon.
Je suis donc magicien, Et je suis en train de fabriquer l’ultime baguette magique pour fée. Les baguettes magiques ont disparu il y a fort longtemps. Et… Cet abruti de gardien de phare n’a pas réalisé qu’il n’était pas dans un phare, car il ne voit pas que c’est de la magie. Ce phare n’en est pas un !! C’est une illusion de la Sorcière…
Ce n’est pas un phare ici…
C’est la grotte de la Sorcière ! (ce n’est pas non plus une grotte, de la sorcière ou pas, mais là c’est ZOR qui est bloqué dans son illusion) Comment a-t-il compris qu’il fallait coûte que coûte qu’il y est quelqu’un dans cet antre ? Ce centre où tout cela s’est passé… Ce fameux centre. Ne jamais le laisser vide, par peur de la contamination de la peur… Il faut absolument tout observer bien.
*Lumière. Scène. Public. Coulisse.
Alors ! Il y aurait un truc à l’oeil gauche… Cela est une énigme. Qu’est-ce que c’est que oeil et qu’est ce que c’est à gauche ? de cet oeil ?
Il y a ce gardien de phare qui sert à rien à ma gauche, à la balustrade du phare et le chat n’y est plus… Où est-il ?
Il y a “4” dans la grotte, à ma gauche. Je crois que c’est ce qu’on appelle “CROISERAGE”.
UNE FÉE VIENDRAIT DE NAÎTRE ET MÉRO DEVRAIT ÊTRE EN TRAIN DE ME RAMENER UNE ÉTOILE
LE GARDIEN DU PHARE FLOTTANT - (murmure)
Comment allons-nous passer la nuit ensemble ??…
Il vient déjà
de se coucher.
Je ne vais
Pas
Le
Réveiller…
Il dort.
Z0R Z0RIA,
Sous sa forme
De magicien,
Vient travailler à mon étage pour préparer une recette,
En prévision des lettres qui lui seront adressées.
Je pense que je vais le laisser prendre la place qu’il souhaite…
Il a l’ai si malheureux.
Aurevoir.
Ou adieu.
…
Je resterai là.
Où alors je prendrai le large pour de bon, uniquement soulever par le vent, les nuages, ou même l’air ou la pluie. libre d’être liberté.
C’est parce que :
YEDYER0R, YÉR0 !
C’est quoi qu’il y a dans les yeux des mamans du monde ? Est ce que c’est de la haine ? Pourquoi c’est son fils qu’elle hait ? Non, c’est pas ça qu’est ce que c’est alors ? Pourquoi éclate-t-elle si fort ce mépris à l’enfant du monde ? Parce qu’on est plus des enfants ?! Depuis quand ?!! Non, ce n’est pas du mépris non plus. On reste enfant de la mère du monde, non ? À quoi alors, nous soumettons-nous à la fin du compte ? De quoi avons-nous peur si ce n’est la perte d’une main ??? Est-ce qu’elles ont peur de perdre notre main ? Mais la main la veut, l’espère puis la désespère ? Pourquoi le fils continue-t-il de se soumettre ?
En tout cas, ici, c’est bon. Je peux désormais regarder dans les yeux de toutes les mères du monde. Je n’y vois qu’une soeur parmi les soeurs. qu’un frère parmi les frères. Je suis soeur et frère. Enfant et mère et père. #NoGender
C’est quoi alors qu’il y a dans les yeux des mamans du monde à part elles-mêmes ? Pourquoi ce sont à elles à se faire exister ? Les enfants du monde savent tous qui elles sont. tout ce qu’elles sont. Et il n’y avait pas besoin de mot.
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